"Etre flamenco, c'est une qualité. C'est avoir une chair, une âme, des passions, une peau, des instincts et des désirs autres ; c'est voir le monde différemment, avec intelligence et sensibilité, avec jugement et conscience, avec la musique dans le sang, une fierté sauvage, la joie mêlée aux larmes, la tristesse, la vie et l'amour ombrageux ; c'est honnir la routine et la mesure qui châtrent : c'est, grâce au cante, s'enivrer de vin et de baisers ; c'est transformer la vie en un art subtil fait de caprice et de liberté ; c'est tout miser sur un coup ; c'est savourer se donner, éprouver. C'est vivre. Voilà tout."
Thomas Borras

3 commentaires:
Je ré-écoute la musique et revois les danses vertigineuses de "Latcho Drom", le merveilleux film de Tony Gatlif... j'aurais aimé être un Gitan... je le comprend mieux encore à la lecture de cet extrait magnifique de ce livre choral... l'amour de l'instant... la Beauté des mondes fugitifs... et je repense aussi à la superbe chanson de Francis Cabrel : "Le temps s'en allait"... Bises & Amitié à toi, chère Shanti, "prêtresse Gitane" !!!
tu vois j'ai toujours aimé les gitans tout en les craignant. Ho pas d'une crainte de peur, d'une crainte parcequ'ils m'inspirent le respect, l'admiration...bientôt hélas eux-aussi perdront leur liberté....peut-être que dans une vie antèrieure j'ai fait partie de c emonde...je sais pas, j'ai un sentiment bizarre... je vais lire ce livre. merci Shanti :-))
@ dourvac'h, moi aussi j'ai une admiration totale pour l'oeuvre de Tony Gatlif, un pur régal !!
@ julie, J'aime bien ses petits carnets de sagesse. Je ne sais pas si les gitans perdront leur liberté. Je crois que la liberté ne vit que par nous même. Alors soit elle nous habite, soit on passe sa vie à la chercher, soit elle nous échappe. Et je crois aussi que lorsqu'elle s'est tranquilement installée dans notre foyer alors elle entretient un feu que rien ne peut éteindre.
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